Ouganda : création d’un outil de collecte de données numériques pour mieux générer les projets de développement

L’Ouganda ne veut pas rester en marge de l’évolution des nouvelles technologies. Il vient de se doter d’un outil de collecte de données numériques afin de mieux gérer les projets de développement sur son territoire, notamment ceux de la Banque africaine de développement.

Remote Appraisal, Supervision, Monitoring and Evaluation (RASME). C’est le nom de l’outil qui va désormais suivre la mise en œuvre des projets de développement en Ouganda. Il vise surtout à améliorer la collecte des données relatives aux projets pilotés par la Banque africaine de développement. L’utilisation de cette plateforme numérique va permettre de préparer les projets plus efficacement, de suivre leur progrès et d’évaluer leur impact sur les communautés bénéficiaires de manière ouverte et transparente.  

Utile pour les responsables de l’administration, les unités de mise en œuvre des projets, les bénéficiaires, les partenaires au développement et le personnel des opérations de la Banque africaine de développement, RASME va collecter les données sur le terrain, tout au long  du cycle de vie des projets, à  l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable, dans plusieurs formats numériques, y compris du texte, des images, des figures et des vidéos.

« L’un des défis auxquels nous sommes confrontés en Ouganda en matière de collecte de données est que, alors que les données peuvent être envoyées électroniquement au personnel de la Banque, les données ne sont accessibles qu’au destinataire de l’e-mail, qui peut choisir de les partager ou non avec d’autres. Avec RASME, une fois les données collectées et téléchargées dans le système, elles seront accessibles à toute personne ayant accès au système, quel que soit son emplacement », explique Milly Chesire, responsable principale du programme au bureau ougandais de la Banque africaine de développement.

« La Banque africaine de développement a des projets répartis dans de vastes régions géographiques de l’Ouganda. Le lancement de RASME change donc vraiment la donne pour nous », laisse entendre Augustine Kpehe Ngafuan, directeur national de la Banque africaine de développement.  « Cela nous aidera à suivre l’état d’avancement de nos projets à travers le pays en quelques secondes seulement, grâce à des mises à jour écrites et visuelles, augmentant ainsi l’efficience et l’efficacité de notre prestation », a-t-il précisé.

Déjà présente dans 11 pays africains (Rwanda, Burundi, Tanzanie, Éthiopie, Gabon, Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo, République centrafricaine, Nigéria et Mozambique), la technologie RASME a été officiellement lancée à Kampala en juillet dernier.