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Recherche : ces femmes scientifiques inspirantes qui font la fierté de l’Afrique


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L'Afrique regorge de beaucoup de femmes scientifiques qui font bouger la société. – © DR.

Texte par : Thalf Sall

En Afrique, plusieurs femmes sont engagées dans la recherche scientifique. Objectif ? Apporter des solutions innovantes à certaines problématiques, notamment dans les domaines de la santé, de l’environnement et de l’agriculture. Très jeunes, ces chercheuses africaines font preuve de créativité, d’innovation, de courage, de force et de résilience pour développer des solutions révolutionnaires à impact positif. De Opeyemi Ojueromi à Marie Andrea Laëtitia Huët en passant par Loukaïya Zorobouragui, Ruth Lorivi Moirana, Juliet Edekor, Joyce Ezekiel Etura, Mary Idowu, Caroline Rosemyya Kwawu, Opeyemi Ojueromi, Blessing Enyojo Olagunju et Magdalene Udobi, elles travaillent au quotidien pour relever les grands défis du continent. Dans le cadre de la troisième édition de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), qui aura lieu du 24 au 25 octobre 2025 à Paris, le média Notre Voix rend hommage à ces femmes scientifiques qui, par leurs découvertes majeures, contribuent à changer le continent.

Dans le cercle restreint des scientifiques africains, les femmes font leur petit bonhomme de chemin. De plus en plus de femmes africaines entreprennent des actions pour produire et développer des connaissances scientifiques. Dans le domaine de la santé, la Nigériane Opeyemi Ojueromi a réussi à fabriquer un yaourt à base de pelures d'agrumes. L’objectif de cette solution est de réduire les risques de paludisme. Elle entend intégrer cet aliment riche en nutriments à la médecine préventive classique. Biochimiste alimentaire, avec une formation multidisciplinaire dans plusieurs domaines (inflammation, immunologie, maladies infectieuses et maladies dégénératives), elle développe des produits fonctionnels et des stratégies thérapeutiques dans la gestion des troubles inflammatoires, des maladies dégénératives et infectieuses.

De son côté, la Mauricienne Marie Andrea Laëtitia Huët travaille sur un dispositif de pansements naturels, produits à base de biodéchets issus de cannes à sucre. « Le monde a besoin de science et la science a besoin des femmes. Ma thèse de doctorat au Centre de recherche biomédicale et biomatériaux de l'Université de Maurice porte sur la leishmaniose cutanée, une maladie tropicale négligée qui touche des millions de personnes dans le monde. En utilisant la bagasse de canne à sucre, un déchet agricole, je développe des pansements innovants et bioactifs qui visent à accélérer la cicatrisation et à réduire les infections secondaires. Ce travail fait le lien entre durabilité et soins de santé, comblant des lacunes critiques tout en s'alignant sur l'ODD 3 de l'ONU : Bonne santé et bien-être, l'ODD 13 de l'ONU : Lutte contre les changements climatiques et la Feuille de route 2030 de l'OMS pour les maladies tropicales négligées (MTN) », a-t-elle expliqué, contente de contribuer à la mise en place de solutions durables et efficaces pour résoudre les défis de la santé mondiale.

Pendant ce temps, au Cameroun, Elisabeth Amelie Gladys Ngono lutte contre la cécité des rivières. Titulaire d'une maîtrise en biologie animale option parasitologie et écologie à la faculté des sciences de l'université de Yaoundé 1, elle travaille sur la co-infection loase et geohelminthiases dans la région du centre. Ses travaux portent sur les maladies tropicales et ses recherches sur la prévention de l'onchocercose. Sa solution vise à altérer la capacité des mouches à transmettre ce parasite en modifiant leur système intestinal.

Des découvertes majeures qui feront avancer l'Afrique

Assistante de recherche au Laboratoire d’Ecologie, Santé et Productions Animales de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou, au nord du Bénin, Loukaïya Zorobouragui fait partie de ces femmes qui font avancer la recherche scientifique sur le continent. Inscrite en thèse à l’Ecole Doctorale des Sciences Agronomiques et de l’Eau de l’Université de Parakou, ses travaux sont orientés sur l’amélioration de la production laitière de la race bovine locale appelée "Goudali". Adapter les bovins au changement climatique. Tel est le but poursuit par cette doctorante en génétique et sélection animale, qui renforce ainsi les communautés rurales pour améliorer la sécurité alimentaire.

Toujours au Bénin, Marie-Marthe Chabi, doctorante en sciences de la vie, s’illustre par son projet qui vise à améliorer la qualité de vie des patients diabétiques. Sa solution durable est originale : utiliser la lumière pour réduire le taux de sucre dans le sang. La lumière agit comme un catalyseur énergétique qui réduit l’absorption du glucose dans le sang. Le dispositif cible les complications liées au diabète, comme les neuropathies, les inflammations ou les plaies chroniques, en aidant à diminuer les douleurs et à favoriser la cicatrisation.

En Tanzanie, le travail de la chercheuse Ruth Lorivi Moirana porte sur le développement d’un fertilisant composé d'algues capable de neutraliser en partie la fluorite, afin de protéger les terres des agriculteurs.

Au Ghana, Juliet Edekor a mis au point un dispositif pour assurer une meilleure conservation des poissons marins et d’eau douce.

Au Nigéria, l’amélioration de la santé maternelle préoccupe Joyce Ezekiel Etura, chercheuse dans l’État de Cross River. Ses travaux portent sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en identifiant les facteurs de risque et en créant des stratégies préventives. Restons au Nigéria avec Mary Idowu, qui exploite la croissance urbaine et les connaissances climatiques pour renforcer la résilience des agriculteurs.

D’autres chercheuses exceptionnelles comme la Ghanéenne Caroline Rosemyya Kwawu (transformer le soleil en carburant : vers des solutions énergétiques durables), la Nigériane Opeyemi Ojueromi (lutter contre le paludisme à l’aide de produits naturels), la Nigériane Blessing Enyojo Olagunju (innover pour améliorer la qualité de l’eau au Nigeria) et la Nigériane Magdalene Udobi (mieux comprendre le cancer du sein) jouent également un rôle important dans la science en Afrique.

Souvent méconnues, les femmes scientifiques africaines marquent leur époque par ces innovations révolutionnaires. A l’occasion de la 3ème édition de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), qui se tiendra du vendredi 24 au samedi 25 octobre 2025 à la Mairie du 16ème arrondissement de Paris, elles seront célébrées, et leurs solutions valorisées et amplifiées !


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