Astronomie : Fatoumata Kébé figure parmi les « 30 femmes françaises qui font rêver »
Heure de publication 17:15 - Temps de lecture : 1 min 35 s
Fatoumata Kébé, passionnée par l'astronomie et l'environnement. – © Thierry Stefanopoulos/MPP/SIPA.
Texte par : Thalf Sall
Passionnée par l'astronomie et l'environnement, la franco-malienne Fatoumata Kébé travaille depuis des années sur les débris spatiaux, une pollution autour de la terre générée par l'activité humaine, et la gestion d'eau dans le secteur agricole. Partager ses connaissances et plus particulièrement l'astronomie avec le plus grand nombre est l’une de ses vocations. Son engagement dans cette cause juste et noble milite en faveur de son choix dans le palmarès 2024 des Lauréates, un prestigieux prix international décerné aux Françaises qui donnent envie de rêver, d’agir au plus grand nombre et transforment notre économie, notre environnement, notre société, notre santé et nos vies.
Initié par le magazine ELLE et La Tribune, le prix "Les Lauréates" met en lumière trente femmes françaises influentes, inspirantes, engagées, visionnaires et courageuses. Porteuses de solutions, d’espoir et du changement, elles sont des philosophes, astrophysiciennes, militantes, cuisinières, cheffes d’orchestre, pionnières, scientifiques… Leurs histoires sont passionnantes et inspirantes. Née en 1985, l'astrophysicienne Fatoumata Kebe – auteure des ouvrages "La Lune est un roman", "Lettres à la Lune" et "Au-delà du ciel" – est spécialisée dans l'étude des débris spatiaux. Née d’un père cariste et d’une mère femme de ménage, elle a grandi à Noisy-le-Sec. C’est ici qu’elle a obtenu son baccalauréat scientifique. A huit ans, elle découvre l'encyclopédie astronomique de son père, et tomba amoureuse de l'espace.
Titulaire d’une licence en ingénierie mécanique (Université Pierre-et-Marie-Curie), d’un master en mécanique des fluides et d’un doctorat en astronomie (Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides), elle dirige l'association Éphémérides, qui organise des ateliers d'astronomie dans les quartiers populaires. Engagée également dans d’autres associations telles que "Femmes et Sciences" et "Women in Aerospace", elle milite en faveur des carrières féminines dans l'astronomie.
Au Mali, son pays d’origine, elle a lancé un vaste projet entrepreneurial pour optimiser l'usage de l'eau dans l'irrigation. Baptisé Connected Eco, il lui a permis de remporter le prix des jeunes innovateurs de l'Union internationale des télécommunications. Nommée par le magazine Vanity Fair comme l'une des Françaises les plus influentes au monde en 2018, cette astronome qui vise la Lune reçoit en novembre 2021, la médaille de Chevalier de l'ordre national du Mérite.
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