Centre agro-écologique de Songhaï au Bénin : promouvoir l’entrepreneuriat agricole en Afrique
Heure de publication : 09:30 - Temps de lecture : 1 min 16 s
Élevage de poulets au Centre Songhaï à Porto-Novo, au Bénin. – © Centre Songhaï.
Texte par : Jean-Etienne Dirney
Fondé en 1985 par le prêtre dominicain Godfrey Nzamujo, un Américain d’origine nigériane, le centre agro-écologique de Songhaï est connu au-delà des frontières africaines. Spécialisé dans la production agricole et animale, la transformation agro-alimentaire et la formation, il s’étend sur 24 hectares. Implanté à Ouando, à Porto-Novo, la capitale du Bénin, il fonctionne en totale autonomie et vise à promouvoir l'entrepreneuriat agricole en Afrique. Objectif : faire face aux problèmes de développement sur le continent.
Sur le plan de la production, la ferme bio de Godfrey Nzamujo investit dans l'agriculture, l'aviculture, la pisciculture et les engrais naturels. Il y a aussi le riz décortiqué, le jus de mangue, le concentré de tomates et les chips de plantain. Grâce à son industrialisation, elle fabrique également des jus d’ananas (6000 bouteilles par heure). Les bouteilles et les bouchons sont produits à partir des déchets plastiques collectés sur place. L’électricité utilisée provient des fientes de poules recyclées et transformées en biogaz. En 2013, Godfrey Nzamujo a réalisé un chiffre d’affaires de 7 milliards de F CFA dont 600 millions de F CFA de bénéfice.
En raison de l’originalité du centre et surtout des résultats encourageants obtenus, les Nations unies lui ont décerné le titre de Centre d’Excellence régional pour l’Afrique, en 2008. Fort de son succès, il a été dupliqué dans plusieurs localités du Bénin (Lokossa, Parakou, Savalou, Kétou, Zagnanado) et pays africains (Nigéria, Libéria, Congo Brazzaville, Sierra Leone).
Chaque année, plus de 20.000 visiteurs défilent dans le centre (chefs d'Etat, ministres, experts, étudiants, enseignants, entrepreneurs, etc.) pour toucher du doigt les réalisations innovantes du père Godfrey Nzamujo. Depuis 1989, il reçoit des stagiaires et ressortissants africains pour les former dans le domaine de la gestion de ferme et des nouvelles techniques agricoles, durant une période de 3 à 6 mois.