One Forest Summit : assurer une gestion durable des forêts tropicales
Heure de publication : 22:45 - Temps de lecture : 1 min 52 s
Le One Forest Summit s’est tenu à Libreville du 1er au 2 mars 2023. – © REUTERS - ELIZABETH PINEAU.
Texte par : Léonce Houngbadji
Du 1er au 2 mars 2023, plus de 20 pays représentatifs des grands bassins forestiers tropicaux du Congo, d’Amazonie et d’Asie du Sud-Est étaient à Libreville, la capitale politique et administrative du Gabon, pour assister au One Forest Summit, dédié à la recherche de solutions pour protéger les forêts tropicales. A l’issue des travaux, des décisions ambitieuses et courageuses ont été prises pour renforcer la préservation de la biodiversité et lutter efficacement contre le changement climatique.
Faire progresser l’ambition pour la protection et la gestion durable des forêts tropicales et mettre en valeur la richesse des forêts africaines. Tels étaient les objectifs du sommet de Libreville sur la conservation des forêts, la protection du climat et la biodiversité. Au cœur des débats, trois thématiques : la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers, afin d’accroître l’expertise internationale sur les liens entre santé et biodiversité ; les chaînes de valeur durables dans le secteur forestier, pour que leurs activités profitent à l’économie, à l’environnement et aux populations locales et les financements innovants de la biodiversité, pour augmenter la quantité et la qualité des financements de la conservation des forêts tropicales.
Pendant deux jours, les participants, composés des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que des experts, se sont essentiellement concentrés sur les grands défis communs rencontrés par les trois bassins forestiers tropicaux – le bassin du Congo, la forêt amazonienne et les forêts d’Asie du Sud-Est. Ce qui leur a permis de proposer des solutions concrètes contre les menaces sérieuses qui pèsent sur eux.
Plan de Libreville
Lors de ce One Forest Summit, un accord a pu être trouvé entre les pays forestiers et la communauté internationale pour concilier ambition environnementale et développement économique. Baptisé "Plan de Libreville", cet accord va permettre de protéger les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité. Des Partenariats de conservation positive (PCP), dotés d’un premier budget de 100 millions d’euros et d’un mécanisme de rémunération des pays exemplaires via des « certificats biodiversité », ont été mis en place.
Ce Plan, qui s'inspire des principales résolutions de la COP27, contient aussi un projet scientifique emblématique, intitulé « One Forest Vision », pour mesurer la balance nette de séquestration du carbone et cartographier à l’arbre près les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité d’Amazonie, d’Afrique et d’Asie dans les cinq prochaines années.
Les chefs d’entreprise des trois bassins forestiers sont également impliqués dans la réalisation dudit Plan. L’objectif ici est de créer 10 millions d’emplois d’ici 2030 dans les activités liées à l’exploitation durable des forêts tropicales.
Les jours à venir permettront de savoir la suite qui a été donnée à cet ambitieux projet.