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Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : réformer l’architecture financière internationale pour répondre aux crises mondiales


Heure de publication : 08:22 - Temps de lecture : 2 min 37 s

Cécile Duflot, Directrice Oxfam France, et Bertrand Badré, PDG du fond d’investissement à impact Blue Like an Orange, ancien Directeur financier de la Banque mondiale, échangent avec des journalistes sur les grandes lignes de ce Sommet, ce mercredi 7 juin 2023 à Paris, à l’initiative de Sparknews. – © Sparknews.

Texte par : Thalf Sall

Du 22 au 23 juin 2023, la ville de Paris abritera un événement international majeur, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Initié par le gouvernement français pour poser les jalons d’une réforme de l’architecture financière internationale, indispensable pour répondre aux multiples crises qui frappent actuellement le monde, il se tiendra précisément au Palais Brongniart. Décideurs politiques, institutions internationales, philanthropes, activistes et organisations non gouvernementales sont conviés à ce grand rendez-vous.

La pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, les catastrophes climatiques, la hausse de l’extrême pauvreté, la crise de la dette et la perte de la biodiversité ont entravé l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). C’est pour répondre efficacement à la double urgence du climat et des inégalités mondiales que Paris propose le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, afin de réformer l’architecture financière internationale et faciliter l’accès des pays les plus fragiles et vulnérables aux financements nécessaires pour faire face convenablement aux effets des dérèglements climatiques et surmonter les défis socio-économiques auxquels ils sont confrontés au quotidien. Il s’agit notamment du surendettement, de la lutte contre l’extrême pauvreté, de la sécurité alimentaire et de l’accès aux services de santé.

Pendant deux jours, à Paris, les 22 et 23 juin 2023, les acteurs et experts de développement et les organisations de la société civile se pencheront sur l’ampleur des besoins et proposeront des solutions concrètes. « Les conséquences directes et indirectes des crises sanitaire, économique et sociale simultanées ont mis à mal les progrès réalisés jusqu’alors en matière de lutte contre la pauvreté depuis les années 1990. La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif sur l’indice de développement humain dans 90% des pays du monde. 97% des personnes affectées par les conséquences des événements climatiques extrêmes vivent dans des pays en développement. Le niveau d’endettement des pays en développement atteint des niveaux historiques qui limitent les capacités des Etats à financer des politiques publiques répondant aux besoins essentiels des populations (santé, éducation, égalité femmes-hommes) », fait observer l'association Focus 2030.

Solutions envisagées

Selon Oxfam, les pays à revenu faible et intermédiaire ont besoin de plus de 27 000 milliards de dollars d’ici 2030 pour faire face aux conséquences, à l’adaptation et à l’atténuation des changements climatiques, ainsi qu’à leurs besoins vitaux en santé, éducation et protection sociale. « De nombreux pays, think tanks, Ong et activistes ont identifié des solutions pour mobiliser des financements supplémentaires afin de répondre aux besoins des populations et de la planète », annonce Focus 2030. Ces solutions portent sur le respect des engagements historiques, l’optimisation des mécanismes existants et la mobilisation de nouvelles sources de financement. Allouer 0,7% de la richesse nationale à l’aide publique au développement, reverser chaque année 100 milliards de dollars pour l’action climatique des pays en développement, redistribuer 100 milliards de dollars en droits de tirages spéciaux (DTS) aux pays en développement, réformer les banques multilatérales de développement (BMD) pour mobiliser tout leur potentiel en débloquant davantage de financements et mobiliser des financements innovants pour le développement (création de taxes internationales sur les transactions financières, l’extraction des énergies fossiles, les transports maritimes, les billets d’avion, l’impôt sur la fortune). Tel est le panorama de solutions envisagées. La plupart ne sont rien d’autres que des promesses non tenues, un rappel des engagements pris.

Très intéressées par ce Sommet, des organisations non gouvernementales appellent à des avancées majeures au profit des pays les plus vulnérables pour que cette rencontre de haut niveau ne soit pas un événement de plus, sans des résultats concrets. Le mardi 20 juin prochain, CARE France, CCFD-Terre Solidaire, ONE, Oxfam France et le Réseau Action Climat seront face à la presse pour évoquer les enjeux clés de ce Sommet et présenter leurs analyses et recommandations.


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