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A Ndjaména, au Tchad, la danse est l’alternative trouvée par un chorégraphe professionnel pour redonner le sourire aux enfants de la rue et les former. – ©Tchado Star.
Brève
A Ndjaména, au Tchad, plus de 3000 enfants sont abandonnés. Livrés à eux-mêmes, ils se débrouillent dans la rue pour survivre. Orphelins pour la plupart, ils sont rejetés par leurs familles, très pauvres. Pour les sauver afin de les réintégrer dans la société, un chorégraphe professionnel est allé à leur secours. Aleva N., c’est son nom. Pour avoir aussi vécu dans la rue avant de se retrouver en France et aux Etats-Unis, il a vite compris l’urgence d’agir. Il décide alors de rentrer au pays pour les sortir de la rue et leur donner la chance d’avoir un avenir meilleur. Danseur professionnel, il apprend à ces enfants à danser le coupé-décalé ivoirien, le hip-hop américain et le Ndombolo congolais. Ce qui leur a permis de vite retrouver le sourire et la confiance. Les répétitions se font sur les trottoirs, en plein cœur de la capitale. Vu l’intérêt que ce geste citoyen a suscité chez les enfants, Aleva est allé plus loin en créant une association et un centre d’accueil. Créé pour faciliter l’identification et la prise en charge des enfants de la rue, ce centre est financé par l’Unesco et des personnes de bonne volonté. Grâce à cette initiative, plusieurs dizaines d’enfants sont logés, nourris, soignés et formés. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux savent lire, écrire, compter et entreprendre. A l’image de Mousey Abdel devenu couturier et de près de 1000 autres enfants devenus financièrement autonomes.