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Christine Holzbauer, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, fondatrice de l’association Mon Heure d’Afrique. – © Christine Holzbauer.
SAS 2024
Dotée d’une grande réactivité, Christine Holzbauer est à l’affût de l’actualité africaine. Une fois les nouvelles récoltées, elle croise ses sources afin de mettre à la disposition de son public des informations fiables. Sa particularité est de rendre le message accessible au public, en choisissant un angle d’attaque original, susceptible de l’attirer. Elle va auprès des gens, pour raconter leur vie non pas comme nous l’imaginons mais comme ils la vivent. Dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), qui aura lieu du 20 au 21 septembre 2024 en France (Paris) et du 17 au 19 octobre 2024 au Maroc, le média Notre Voix lui rend hommage pour son attachement à l’Afrique et son professionnalisme.
Journaliste reporter confirmée, Christine Holzbauer est spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre qu’elle a sillonnée pendant plus de vingt ans. Basée à Bamako, puis à Dakar, comme correspondante régionale pour de grands journaux français, elle a travaillé à son retour en France comme envoyée spéciale sur les grands évènements politiques, économiques et financiers du continent. En mai 2021, elle a créé une association appelée Mon Heure d’Afrique dont la vocation est de promouvoir la liberté d’expression en Afrique et dans les diasporas par l’amélioration des contenus audiovisuels (www.monheuredafricque.com). Elle produit une émission de télévision éponyme (MHA) diffusée sur YouTube avec un invité africain de marque, émission consacrée à l’actualité résiliente du continent qu’elle a conçue, réalise et présente. Privilégiant une démarche résolument panafricaine visant à changer le narratif de l’Afrique par l’Afrique, elle accompagne les Journalistes Reporters d’Images (JRI), qui produisent des reportages à MHA, à une meilleure élaboration de leur sujet par l’investigation. Elle offre, enfin, la possibilité aux télévisions partenaires de créer des rubriques Vrai/Faux pour débusquer les infox sur leurs antennes en les aidant avec son expertise.
Carrière journalistique à l’international
D’août 2001 à décembre 2012, elle a exercé en tant que journaliste indépendante en Afrique puis comme envoyée spéciale à partir de 2016. D’abord résidente au Mali, puis au Sénégal où elle occupait le poste de correspondante permanente de trois journaux français (L'Express, La Croix et La Tribune), elle a également collaboré avec le Monde Diplomatique, le JDD, New African, African Business et African Banker. Au Mali, elle a réalisé plusieurs grands reportages sur la traite des enfants, Al-Qaïda dans le désert, les manuscrits perdus de Tombouctou, ainsi qu'une grande enquête sur "L'or au secours du Mali", publiés dans les éditions internationales de L'Express. Au Sénégal, elle a fait la Une en septembre 2003 avec un reportage sur la Casamance, un an après le naufrage du bateau Le Joola ("Retour sur une tragédie africaine"). Elle a couvert le conflit en Casamance jusqu’à la mort de l’abbé Diamacoune et d’autres zones de conflits en Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau et au Tchad. Elle a enquêté sur tous les trafics sévissant dans la bande sahélosaharienne, y compris les trafics de drogue et d'êtres humains. Elle fut la première journaliste française à révéler la présence de groupes terroristes liés à Al-Qaïda dans les régions désertiques du Mali, de la Mauritanie et du Niger en 2002 (« Les petits émirs du Sahel »).
Avant de s'installer avec sa famille en Afrique, elle avait passé trois ans dans les Balkans (1998-2001), où elle a exercé en tant que journaliste indépendante, correspondante régionale pour quatre médias français : Le Point, La Croix, La Tribune et Radio France International (RFI). Basée à Zagreb (Croatie), elle a couvert la mort du président Tudjman, le conflit au Kosovo et la chute du président Milosevic, en Serbie. Parmi ses autres missions à l'étranger, elle a été correspondante indépendante en Allemagne au moment de la réunification (1989-1992) pour Le Monde et de nombreuses autres publications, rédactrice à l'Agence France Presse (AFP) à Washington, D.C. (1986-1989) et au bureau de la Voix de l'Amérique (VOA) pour l'Afrique francophone, à Washington, D.C. (1984-1986).
Humanitaire, ONG et audiovisuel
En parallèle, elle a exercé des missions au bureau de l’UNOWA à Dakar, pour Plan International au Togo et au Bénin, pour USAID/West African Hub Trade au Ghana, pour UNICEF au Mali. Elle a aussi travaillé au sein du LAB (Land of African Business) pour la Fondation L’Oréal/UNESCO, pour Blue Jay Communication sur l’économie bleue en Afrique et pour Women in Africa Initiative (WIA) dans le cadre de leur colloque à Dakar et à Marrakech. Elle est diplômée de Sciences Po. Paris, de Paris 1 (Panthéon Sorbonne) et a fait un Ph. D. en relations et communication internationales à American University (SIS) à Washington, D.C.
Cet article est publié dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine l'Afrique des Solutions (SAS) pour mettre en lumière celles et ceux qui font l'Afrique d'aujourd'hui et de demain : 20 au 21 septembre à Paris (France) et 17 au 19 octobre 2024 au Maroc
Dédiée aux entrepreneurs qui imaginent et mettent en place des solutions innovantes et aux médias et journalistes qui valorisent les initiatives constructives, porteuses d’espoirs et de solutions concrètes, la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS) réunit les acteurs de solutions à divers niveaux (entrepreneurs innovants, sociaux et durables, médias, journalistes, élus, auteurs, éditeurs, universitaires, chercheurs, décideurs, institutions financières…) autour d’initiatives concrètes - économiques, sociales, écologiques - et inspirantes, qui témoignent de la capacité créative de l’Afrique et donnent envie d’agir au plus grand nombre par le levier de l’inspiration. Des dizaines de journalistes et médias sont mobilisés pour diffuser des initiatives concrètes et constructives auprès de millions de citoyens en Afrique et dans le monde. Initiée par l’association Notre Voix (www.notrevoix.info), basée à Paris, la SAS travaille à l’émergence de lignes éditoriales innovantes, à la promotion du journalisme de solutions et à la valorisation des solutions africaines accélérant la résolution de problèmes écologiques, économiques et sociaux.