Femme d’impact : Fatoumata Thiaw, la Sénégalaise qui participe à la construction de la finance africaine de demain

Inspirante, engagée, pionnière, courageuse, résiliente, forte, dynamique, laborieuse… Fatoumata Thiaw, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une femme leader d’exception qui suscite l’admiration, participant au développement inclusif de l’Afrique. Consultante en finance (gouvernance, risques et conformité), directrice de publication de la revue spécialisée Afrik Finance Review et fondatrice de l’incubateur social Vision & Innovation, basée à Paris, cette Sénégalaise fait du bien autour d’elle et se démarque par son engagement, sa passion et son talent. Sa personnalité inspire et donne envie d’agir. Son engagement en faveur de la diversité, de l’inclusion, de la promotion de l’information alternative en matière financière (construire la finance de demain) et du leadership féministe transformateur constitue un modèle positif. Dans cet entretien, celle qui veut contribuer activement à la transformation du monde de la finance nous parle un peu de son parcours et de ses activités.

Présentez-vous à nos lecteurs et internautes ?

Je suis Fatoumata Thiaw, originaire du Sénégal, consultante en gouvernance, risques et conformité ; directrice de publication de la revue spécialisée "Afrik Finance Review" et présidente de l’incubateur social "Vision & Innovation". Après le baccalauréat, j’ai débuté mon cursus universitaire avec une licence en Techniques comptables et financières au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG-Dakar). Ensuite, j’ai obtenu un premier Master en Finance études et recherches avancées entre l’Université de Sienne en Italie et l’IAE de Rennes (France) dans le cadre du programme Erasmus, et un deuxième Master en Finance parcours audit, gestion des risques et d’actifs en alternance. Avec une expérience dans le secteur bancaire et financier, j’ai travaillé dans la gestion de projets, la conformité règlementaire, la sécurité financière et l’optimisation des processus.

Dans la pratique, en quoi consiste votre travail ?

J’ai toujours été une grande passionnée du monde de la finance, des banques. Cette passion, je dirais vit en moi depuis mon enfance. Je suis très curieuse des rouages du monde de la finance. D’où le choix de mon cursus universitaire.

Le métier de consulting est un domaine assez vaste qui permet d’acquérir différentes expériences, qui peuvent varier de la finance à l’IT. Mon rôle en tant que consultante est d’aider les clients et les accompagner dans leurs projets de transformation, la coordination, la gestion des risques, ainsi que la mise en place et l’optimisation de leurs processus.

Comment est née votre revue Afrik Finance Review ?

L’idée de créer une revue spécialisée sur la finance provient de plusieurs facteurs, oui en partie cette passion du monde de la finance mais aussi mon expérience m’a permis de voir ce secteur sous différents angles et de pouvoir analyser l’écart de l’Afrique aujourd’hui par rapport aux pays développés. Nous voyons également qu’il y a peu de revues spécialisées en Afrique, qui pourront aider les jeunes, les étudiants et les acteurs du monde des affaires qui souhaitent développer leurs connaissances dans certains secteurs clés de l’économie africaine, mais également pour les investisseurs étrangers.

En évoluant dans le secteur bancaire et financier international, j’ai eu une approche plus claire et concrète de l’écart avec l’Afrique dans certains domaines liés à l’économie et la finance. D’où l’idée de créer cette revue. Je crois fortement aux valeurs du partage qui est de redonner, retransmettre ce qu’on a acquis, c’est également vouloir grandir en faisant grandir les autres. En partageant nos connaissances et expériences à travers cette revue, nous participons au développement inclusif de l’Afrique. Aujourd’hui, le secteur de l’économie et de la finance en Afrique connaît une évolution sans précédent (exemple des Fintech, la digitalisation). Toutefois il reste beaucoup de chemins à parcourir, et cette revue est une solution alternative parmi les nombreuses voies pour transmettre les informations au public mais surtout aux acteurs de ce domaine.

Au regard des nouveaux défis auxquels les économies africaines sont confrontées, l’objectif de la revue est l’étude et l’analyse transversales de toute thématique susceptible d’apporter un éclairage et une contribution pertinente sur des sujets notamment sociaux, économiques et financiers. Parmi ces nombreux sujets, je peux citer aujourd’hui les thèmes d’actualité mondiale tels que la digitalisation, surtout les crypto-monnaies, la Fintech, le Big data, en lien avec l’inclusion financière. A cela s’ajoutent aussi la conformité, la règlementation dont sont confrontés les acteurs de la finance, le financement des économies. Il y a également les chocs exogènes tels que la pandémie de la Covid-19, l’instabilité des cours de matières premières et la crise énergétique, le changement et risques climatiques, leurs impacts économiques et financiers pour les pays. Une analyse transversale sera faite sur un sujet avec des interviews afin de recueillir la participation des différents acteurs.

Cette revue est 100% spécialisée, participative et constructive. Elle se penche sur l’analyse des sujets spécifiques de l’économie et la finance en Afrique et propose des solutions sur des thèmes d’actualité dans le monde qui impactent le développement de l’Afrique.

Nous souhaitons toucher beaucoup de lecteurs en Afrique et dans le monde. Le but est de construire ensemble une Afrique meilleure, où l’accès à l’information financière sera plus facile pour les entrepreneurs, investisseurs étrangers et surtout les jeunes.

Vous venez de créer récemment l’organisation Vision & Innovation. De quoi s’agit-il, en réalité ?

Vision & Innovation est un incubateur social qui accompagne les entrepreneurs dans leurs projets à impact, mène des projets à impact environnemental en Afrique, accompagne dans l’organisation d’évènements d’affaires, mène des actions humanitaires et édite une presse financière.

Vous êtes aussi engagée dans l’organisation de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS). Comment trouvez-vous cette initiative ?

D’abord, je tiens à féliciter les initiateurs pour cette grande ambition pour l'Afrique. Cet évènement sera l’occasion de mettre en lumière les réalisations des Africains surtout ceux de la diaspora. Cela permettra également de valoriser les initiatives constructives en cours sur le continent et soutenir les projets innovants. C’est une manière de rendre hommage à ces valeureux partisans de la cause africaine. Je me suis engagée en tant que Déléguée générale adjointe, une façon d’apporter mon expertise et mon expérience pour la réussite de cet évènement international majeur.

Avez-vous un conseil particulier à donner aux entrepreneurs africains et à ceux qui hésitent à s’engager dans l’entrepreneuriat ?

Mon conseil aux jeunes est de se lancer, les opportunités sont nombreuses en Afrique ! Cependant il faudra s’armer de beaucoup de patience car le chemin ne sera pas toujours facile mais la volonté et la persévérance mènent toujours au bout du tunnel.

Votre mot de fin ?

Je remercie le média Notre Voix pour sa confiance et sa marque de reconnaissance. Je ne remercierai jamais assez ma famille pour son soutien et ses prières, particulièrement ma mère.

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